Bonsoir
Une interview de Thierry
06-09-2007
Thierry Gilardi : "J'ai hâte que ça commence"
Le présentateur de TF1 explique sa passion pour le rugby et détaille le programme qui attend les téléspectateurs de TF1 durant la Coupe du Monde...
A quelques heures du coup d’envoi de la Coupe du Monde, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
J’en ai marre ! Marre d’attendre… Là, j’ai vraiment envie que la compétition débute. J'ai hâte que ça commence. Le plaisir et l’excitation montent.
TF1 déploie des moyens techniques considérables : plus de 800 personnes sont mobilisées pour l’événement. Cela vous donne beaucoup de responsabilités ?
C’est vrai, mais c’est surtout un signe formidable pour le rugby. TF1 est le diffuseur officiel, nous retransmettons pour le monde entier, cela fait deux an que nos services techniques travaillent avec l’IRB sur l’événement. Les 48 matches seront retransmis en direct par le groupe TF1, dont 20 sur TF1. Et pas seulement les matches de l’équipe de France. Le chiffre à retenir, ce sont les 10 matches en prime time. C’est une vraie reconnaissance pour le rugby.
Sur certains matches, l’audience risque d’être un peu moins forte que pour les matches des Bleus, non ?
Peut-être que certains matches ne réuniront pas 10 millions de personnes, comme on l’attend sur les matches de l’équipe de France. On aura peut-être un public d’aficionados sur ces rencontres. Mais allez savoir si les matches de la France ne donneront pas envie au grand public de découvrir d’autres parties…
Hormis le direct, vous animerez Télé-Rugby tous les dimanches. En quoi cette émission consistera-t-elle ?
Il y aura l’essentiel de la compétition, mais on mettra surtout l’accent sur l’équipe de France. Nous avons la chance d’avoir un journaliste, Mathieu Dupont, qui vit immergé avec les Bleus. Il les suit au jour le jour et pourra nous montrer des scènes de leur vie quotidienne, de la causerie d’avant-match de Bernard Laporte aux moments de préparation.
« Les Yeux dans les Bleus » au quotidien, en quelque sorte… Cela serait-il possible, aujourd’hui, ailleurs que dans le rugby ?
Ce serait plus difficile, c’est certain. Il y a sans doute davantage de barrières dans le football, par exemple. Mais je crois que les rugbymen de l’équipe de France ont compris qu’ils avaient une mission par rapport à leur sport. Bernard Laporte est conscient des enjeux, ils ont tous envie de s’ouvrir, de faire découvrir leur sport.
Et cela fonctionne ?
Oui, ça monte. Il y a des signes qui ne trompent pas, quand on voit par exemple que 2.000 personnes attendent le car des Bleus à Marseille…
Quelles seront les autres émissions à l’antenne ?
Les jours de matches, après le journal télévisé à 20h35, il y aura un journal de la Coupe du Monde, avec les plus belles images, les plus beaux essais, la présentation des matches…
Le but sera d’être très pédagogique, pour le public qui ne connaît pas forcément toutes les règles…
C’est en effet un gros défi. Sur 10 millions de téléspectateurs, peut-être que les trois quarts ne connaissent pas toutes les règles. Il faudra donc être pédagogue, sans toutefois ennuyer les spécialistes.
Le choix des consultants a-t-il été dicté par cette volonté ?
Oui, on a la chance d’avoir avec nous Thierry Lacroix, qui est à la fois clair dans ses explications, pédagogue, crédible de par son passé d’international et qui a une longue expérience de commentateur, avec son passage sur France Télévisions. Nous nous sommes aussi entourés d’Aubin Hueber, qui aura un avis très intéressant car c’est un ancien demi de mêlée et le demi de mêlée, en rugby, c’est un peu le cerveau. Eric Champ commentera aussi et nous apportera son éclairage d’avant. Lui, c’était un guerrier et on sait que ce Mondial se jouera aussi dans la bataille, chez les avants. Jean-Claude Skrela, le directeur technique national, nous apportera sa connaissance du rugby français mais aussi international : il connaît parfaitement toutes les équipes engagées. Enfin, nous aurons aussi Vincent Moscato et Serge Simon, d’anciens premières lignes, qui nous apporteront leur gouaille, leur façon de parler. Nous avons une équipe compléte.
On vous connaît davantage en tant que commentateur de football. Comment êtes-vous arrivé dans le milieu du rugby ?
En fait, le rugby, c’est mon sport d’origine. Les gens ne le savent peut-être pas, mais j’ai joué au rugby dans ma jeunesse, en région parisienne, en deuxième ou troisième division. Ça fait 40 ans que je baigne dans ce sport. Depuis que je suis gosse, je vais voir tous les matches, j’ai déjà commenté une Coupe du Monde, en 1995 sur Canal Plus. Et je suis vice-président du Stade Français.
Un pronostic pour la Coupe du Monde ?
Le cœur va parler : je vais dire la France, avec à la clé une belle victoire dans la finale rêvée contre la Nouvelle-Zélande !
Vous êtes sur tous les fronts puisque samedi, vous serez à Milan pour commenter Italie-France de football. Pas difficile de jongler entre les deux ?
Non, pour ce type de matches, ce n’est vraiment que du plaisir. C’est une rencontre particulière, électrique… Et je suis persuadé que les Bleus ont les moyens d’aller chercher un bon résultat. Un match nul, ce serait déjà bien, car les Italiens ont davantage de pression que nous.
Source:metrofrance.com